53. Réflexions sur les talents militaires et sur le caractère de Charles XII roi de Suède. 4°. XXXIII S.

[VII, 69; 446]

Handschrift : A British Mus. Sir Mitchell Papers 4 bl. : Réflexions sur les talents militaires de Charles XII roi de Suède. Am Schluss : Finis operi Federicum (erster vom Druck sehr stark abweichender Entwurf). - Originaldruck : Königliche Hausbibliothek (aus dem Neuen Palais) K.St.A. - Druckort (Ch.) : Auf S. K. M. allergnädigsten Spezialbefehl unter der Direction des Marquis d'Argens habe folgendes im Schlosse gedruckt :

Réflexions sur les talents militaires et sur le caractère de Charles XII roi de Suède 4 ½ Bogen13 Th. 12 Gr.
Dasselbe noch einmal von neuem gesetzet und gedruckt13 Th. 12 Gr.
Extraordinäre Ausgaben16 Th.

Berlin, d. 7. Januarii 1764.

Ch. Fr. Henning, Hofbuchdrucker.

An d'Argens Koben 13. X. 59 (noch ungedruckt) : Dans mon humeur chagrine je m'amuse à travailler sur Charles XII; c'est mon souffre-douleur, c'est mon bouc Hazael qui porte les péchés du peuple. Ce pauvre prince est immolé comme une victime au mauvais destin, qui me persécute. Je vous enverrai ce morceau dèsque j'en serai tant soit peu content. An denselben Oct. 59 : je travaille encore sur Charles XII; mon ouvrage n'est qu'un enchaînement de réflexions ... l'idée m'en est venue parceque je me trouve précisément sur le lieu que Schulenburg a rendu fameux par sa retraite. An denselben Meissen 15. (XI. 59) : je vous envoie mon Charles XII que j'ai fait copier, je vous prie de le faire imprimer à Berlin dans mon imprimerie, de faire bien corriger les épreuves pourque cela soit exacte bien ponctué et conforme en tout à l'original. Je n'en veux que vingt exemplaires, dont je vous offre un et vous prie de m'envoyer les autres dèsque l'impression sera achevée. Cet ouvrage est un tissu d'observations et de réflexions que je crois impartiales et capables en même temps de fixer l'idée qu'on doit se faire des talents militaires de Charles XII. Je me flatte que vous trouverez mes réflexions impartiales vraies et justes. J'ai fort pressé le tout pour ne pas devenir ennuyeux et j'ai réduit ce qui suffit aux gens du métier et qui n'est pas assez diffuse pour ennuyer les ignorants. von demselben 17. XI: 59 : je viens de lire avec un plaisir infini vos Réflexions sur Charles XII ... je ne manquerai pas de faire imprimer votre ouvrage avec toute l'attention possible et soyez assuré qu'il n'y aura aucune faute d'impression. J'aurais envie d'en faire tirer cinquante exemplaires et d'en cacheter trente dans un paquet que je laisserai au château dans la chambre de l'imprimerie et que vous retrouverez après la paix ... vous serez bien aise dans la suite d'en donner quelques exemplaires à vos généraux ... on commence cependant de travailler demain à ranger les caractères de la première feuille. Je donnerai à cet ouvrage la forme in quarto pour qu'il puisse être joint à vos autres ouvrages historiques et à votre poème sur l'art de guerre. an denselben Freiberg 16. XII. 59 : je me suis aperçu que vous<11> aviez eu la fièvre à l'édition que vous m'avez envoyée. Elle s'est trouvée si incorrecte que je la vous renvoie corrigée; faites-la réimprimer et jetez ces vingt exemplaires au feu. Ces gens sont si gauches qu'ils ont entièrement changé le sens de mes pensées par les plus lourdes bévues. Le petit Beausobre pourrait bien y donner plus d'attention. Les Huns et les Visigoths. s'ils avaient des imprimeurs, n'auraient pas plus mal fait ... quand vous aurez fait achever l'impression de cet ouvrage, ayez la bonté de m'en envoyer trois exemplaires, an denselben (Freiberg, 23. XII. 59) : non, marquis, notre édition ne vaut pas mieux que ma campagne ... commençons derechef tous deux à mieux corriger notre ouvrage ... je vous ai répondu : j'ai mieux fait, je vous ai renvoyé l'imprimé corrigé et revu sur l'original. Von demselben 24. XII. 59 : j'ai remis à l'impression les Réflexions et je me flatte que vous serez plus content de cette édition que de la première. Mais permettez que je prenne la défense de votre campagne contre vous-même ... votre gloire n'en a pas reçu la moindre atteinte. Je ne puis pas dire la même chose de l'édition des Réflexions; mais il est pourtant vrai que la copie du manuscrit m'a induit dans plusieurs erreurs. J'en envoie la preuve à V. M. L'ancien manuscrit dit : on distingue ceux, la nouvelle correction dit : on ne fait attention qu'à ceux; la correction nouvelle dit : un vaste champ aux remarques, dans l'ancien manuscrit remarques est effacé. Dans la nouvelle correction il y a : je crains bien que ce beau phénix, dans le manuscrit je crois que ce phénix. Je pourrais envoyer encore plusieurs autres endroits à V. M. mais cela l'ennuyerait. D'ailleurs je dois convenir qu'il y a deux ou trois fautes et entre autre une assez lourde dont je suis coupable: je l'avais corrigée trois fois et ces maudits imprimeurs l'ont encore commise en tirant la dernière épreuve. Von demselben 8. I. 60 : J'envoie à V. M. quatre exemplaires de la nouvelle édition de Charles XII.; je joins à ces exemplaires celui que V. M. m'a renvoyé corrigé de la première édition pour qu'elle puisse juger qu'il n'y a plus une seule faute dans la seconde; je vous prie d'être persuadé que ce n'est pas ma faute s'il y en a eu dans la première. J'avais la fièvre et j'ai été obligé de me fier pour les dernières épreuves aux imprimeurs mais j'ai revu quatre fois les épreuves nouvelles et je ne crois pas qu'une édition des Elzevirs puisse être plus correcte. An denselben 15. I. 60 : je vous remercie de la peine que vous avez eue à faire imprimer mes balivernes; cela n'en valait pas tant. An denselben : j'oubliai en vous écrivant dernièrement de vous prier de faire remettre à mon frère Ferdinand et au général Seydlitz qui est blessé et se fait guérir à Berlin, un exemplaire à chacun de mon Charles XII; c'est une petite attention qui peutêtre leur fera plaisir, von demselben 24. I. 60 : j'ai d'abord remis les exemplaires à Monseigneur le prince Ferdinand et à M. le général Seydlitz.

Das Exemplar der Réflexions in der Bibl. des Geh. Staatsarchivs hat die Eintragung : c'est un présent du Roi mon maître et le même jour le général Seydlitz a aussi reçu un tel exemplaire à Sanssouci le 15. septembre 1767. Wilhelm d'Anhalt.