LXXXIII.

La troisième strophe de l'ode, qui célèbre la fermeté de l'âme sous les coups du sort, est ainsi conçue:

„Sur ce prodigieux théâtre
Dont les humains sont les acteurs,
La nature, envers eux marâtre,
Semble se plaire à leurs malheurs.
<45>Mérite, dignité, naissance,
Rien n'exempte de la souffrance;
Dans nos destins le mal prévaut.
Je vois enchaîné Galilée,
Je vois Medicis exilé
Et Charles sur un échafaud.“

Le sujet choisi par Menzel pour l'illustration de cette ode, est Galilée dans sa prison. Le grand penseur est enchaîné par une chaîne trop courte, qui l'empêche de tracer ses figures géométriques sur la paroi encore libre du mur, avec un clou qu'il a trouvé dans son cachot.