CIII.

Un couple aérien de masques — un cavalier et une dame en domino, cette dernière avec des ailes de papillon aux épaules — s éloigne d'un vol rapide du sol où restent étendues deux énormes et lourdes bottes de cavalerie.

Dans l' „Epître à Césarion“ , datée du camp de Silésie, le jeune roi se livre à la peinture des plaisirs qui l'attendent, lui et ses amis, „au terme de tous ses hasards“ , à Berlin, dans „le temple des Muses et d'Apollon“ .

Là, n'ayant plus chargés les bras,
Des héroïques embarras
Qui me font grisonner la tête,
Oubliant le dieu des combats,
Nous pourrons célébrer la fête
De Cypris et du tendre Amour.
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De plus, la bahoute et le masque
Pourront me tenir lieu de casque;
De légers escarpins serviront de coursiers.

L'ingénieuse fantaisie de l'artiste a réalisé dans cette vignette la peinture ébauchée par le poète.