CLXV.

Le baron Charles Louis de Pœllnitz, premier chambellan et grand-maître des cérémonies de Frédéric II, a presque toujours, dans ses lettres au roi, le rôle d'un humble quémandeur. Il implore toujours des grâces spéciales, des gratifications, des avances d'argent, et il dépeint avec les plus vives couleurs ses besoins et sa position désespérée. Le roi, dans ses réponses, lui fait entendre de dures vérités, et repousse ses demandes plus souvent qu'il ne les accueille. Pourtant, l'on voit qu'il ne peut se décider à bannir de sa société d'amis et à disgracier complètement le causeur amusant, l'agréable auteur de „Mémoires“ . Aussi Menzel représente-t-il le baron sous la figure d'un mendiant agenouillé sur les marches du palais, pleurant et souriant à la fois; le roi, qui descend l'escalier, le relève d'une main, tout en lui faisant de l'autre, en souriant, un geste de réprimande.