<IX> différents écrits du Roi, ni une table générale des matières de ces vingt-cinq volumes si mal classés. Tout éditeur qui remplit sa tâche avec conscience, éprouve le besoin d'initier le public au résultat de ses travaux, et de l'appeler en témoignage de l'exactitude et du zèle qu'il a déployés dans l'accomplissement de son devoir : on comprendra donc sans peine pourquoi les éditeurs des Œuvres de Frédéric le Grand ne les firent pas précéder d'une Préface, servant de compterendu. C'est par cette raison qu'il nous a été impossible de découvrir sur qui pèse la responsabilité de l'ensemble de l'édition. Trois personnes seulement sont connues pour avoir pris part à cette publication; ce sont le comte de Hertzberg et M. de Wöllner, ministres d'État, et M. de Moulines, tous trois membres de l'Académie des Sciences. Nous sommes intimement persuadé et il est évident que ce fut le comte de Hertzberg qui disposa, avec un plein pouvoir, des quatre grands ouvrages historiques; mais nous craindrions de hasarder quelques conjectures au sujet de sa participation ultérieure. Nous n'oserions de même rien affirmer de la collaboration de M. de Moulines, que le traducteur allemand des Œuvres posthumes appelle le réviseur et l'éditeur de ces ouvrages. Un article officiel, dans les deux gazettes de Berlin du 6 février 1787, lui attribue seulement la correction de quelques-unes des fautes grammaticales et orthographiques qui se trouvaient dans les manuscrits achetés à M. Villaume. Enfin, quant à M. de Wöllner, qui, selon les gazettes que nous venons de citer, conserva les manuscrits depuis le moment où ils furent acquis jusqu'à celui où l'on en commença l'impression, il n'existe aucune trace de sa coopération littéraire.

On sait maintenant dans quel état de mutilation les Œuvres de Frédéric le Grand arrivèrent dans les mains du public.

On avait déjà pressenti, avant même que cette édition fût terminée, ce qu'elle contiendrait d'inexact et d'incomplet. En conséquence,