<XIX> autographes du Roi. L'Avant-propos aux Mémoires pour servir à l'Histoire de Brandebourg, fait en 1748, et celui de 1746, qui devait précéder l'Histoire de mon temps, avaient été tous les deux laissés de côté; nous les avons joints à ceux de 1751 et de 1775. Les Pièces justificatives touchant le vrai motif de la guerre de sept ans, ont été intercalées en la place que leur avait assignée l'Auteur, y compris les deux petites pièces, déjà mentionnées, Sur une ligue allemande. Par des motifs que nous avons développés dans les Avertissements, en tête des différents écrits, nous avons joint comme appendice aux Œuvres historiques une relation faite par le Roi de la bataille de Chotusitz ou de Czaslau, sa première victoire, et dont l'honneur lui revient tout en tier; sa correspondance avec l'ambassadeur d'Angleterre à la cour de Saxe, Thomas Villiers, à l'occasion de la paix de Dresde; celle avec le roi de Pologne, à propos de l'invasion des troupes prussiennes en Saxe, au commencement de la guerre de sept ans, correspondances divulguées à dessein; puis sa Disposition testamentaire, datée du quartier général de Grüssau, le 10 août 1758, et adressée au prince Henri, son frère; enfin le Testament du Roi du 8 janvier 1769. Quant aux testaments politiques de 1752 et 1768, tous deux olographes, une autorité supérieure n'en a pas jugé la publication convenable.

Ce que nous venons de dire s'applique aussi aux vingt et un opuscules des Œuvres philosophiques, que nous avons classés par ordre de date, et qui forment deux volumes, dont l'un contient les quatre traités que l'Auteur composa n'étant encore que prince royal, et l'autre, les dix-sept traités qu'il fit après son avénement au trône. On y trouvera L'Antimachiavel, d'abord tel que l'a donné la première édition fort répandue qui en a été faite, assez arbitrairement il est vrai, par Voltaire (A la Haye, chez Jean van Duren, MDCCXLI.), et qui fut reproduite par les éditeurs de Berlin en 1789; puis tel que nous le possédons dans la rédaction autographe, mais antérieure et plus imparfaite du Roi, dont il ne nous manque qu'un seul chapitre.