<XV> Roi, toutes nos demandes à la famille du dernier possesseur sont demeurées sans réponse.

L'Éditeur n'a pu découvrir jusqu'ici ce que sont devenues quelques lettres écrites par le Roi, dans sa jeunesse, au duc Léopold d'Aremberg, à lord Baltimore, et au comte Ernest-Christophle de Manteuffel. Il ne peut non plus établir d'une manière certaine si le Roi entretint jamais une correspondance avec le comte de Rottembourg, le colonel Quintus Icilius et quelques autres amis. Si ces lettres, dont nous présumons l'existence, étaient retrouvées, elles ne pourraient manquer d'offrir un grand intérêt, comme tout ce qui a rapport au caractère de ce roi si plein de sagesse, de gaieté et de cœur.

Les Œuvres de Frédéric, qui comprendront les ouvrages déjà imprimés et les manuscrits dont nous sommes en possession, seront divisées en cinq parties : les Œuvres historiques, les Œuvres philosophiques, les Œuvres poétiques, auxquelles nous avons joint les Mélanges littéraires, la Correspondance, et enfin les Écrits sur l'art militaire. Ces cinq parties paraîtront en trente volumes.

Nous avons cru nécessaire, d'après l'exemple donné par l'Auteur lui-même, de faire disparaître toute irrégularité orthographique, et de corriger les noms de personnes et de lieux qui se trouvaient être inexacts. Comme le Roi n'a jamais adopté de principe orthographique particulier, il était difficile de décider quel serait celui qu'on suivrait dans l'édition nouvelle de ses Œuvres. L'Éditeur était d'avis qu'on prît pour règle absolue les Œuvres du Philosophe de Sans-Souci, la dernière édition originale des Mémoires de Brandebourg, et les éditions originales de toutes les autres Œuvres de Frédéric publiées séparément par lui-même, bien que revues par un grand nombre de personnes, telles que Darget, d'Arnaud, Voltaire, l'abbé de Prades, le marquis d'Argens, de Beausobre, de Catt, de Francheville, Thiébault, l'abbé Bastiani : on allait mettre ce dessein à exécution, et les compositeurs recevaient déjà leurs instructions à cet effet, lorsqu'il surgit