<XXVIII> plus de raison, que la publication de plusieurs poëmes, lettres et traités, a été considérée à tort, dans les Mémoires de M. de Dohm (Denkwürdigkeiten meiner Zeit), comme une déloyauté du ministre d'État de Wöllner envers le grand roi.

Nous sommes heureux de pouvoir offrir au lecteur ce que nous avons fidèlement et si péniblement recueilli, sans rien omettre de ce qui rentre dans le domaine des Œuvres que nous publions. De tant de poésies, il n'y en a pas une seule que nous ayons mise de côté; car, à part le mérite littéraire, elles renferment toutes, plus ou moins, quelque particularité ou allusion intéressante : seulement, parmi le grand nombre des lettres, nous nous sommes permis d'en supprimer quelques-unes trop complétement insignifiantes pour figurer dans notre collection.

Quant aux harangues et paroles mémorables prononcées et non écrites par Frédéric, mais que des contemporains nous ont conservées dans leurs mémoires ou dans des recueils d'anecdotes, nous n'avons pas cru devoir les admettre, quelque belles et caractéristiques qu'elles fussent : toutes ont été mentionnées dans l'ouvrage cité cidessus, Friedrich der Grosse als Schriftsteller; et elles seront mises tôt ou tard en lumière, comme elles le méritent à si juste titre.

Chaque écrit particulier sera précédé d'un Avertissement, qui contiendra les éclaircissements indispensables sur le manuscrit et sur l'édition antérieure. L'origine de chaque pièce des Poésies éparses et des Mélanges littéraires sera également indiquée en note. De cette manière, toutes les sources de l'édition se trouvant désignées en leur lieu, elles témoigneront de notre gratitude envers les personnes qui nous en ont ouvert l'accès, et attesteront la fidélité de l'Éditeur.

Les manuscrits qui ont été envoyés, soit à l'Académie des Sciences, soit à l'Éditeur lui-même, ainsi que ceux mis à la disposition de ce dernier aux archives royales du Cabinet, ont été transcrits de sa main, et il a toujours eu le soin de les collationner de nouveau sur les auto-