<312>Fâcheux endroit pour moine qui fait race;
Il en jeta des cris perçants en l'air.
Si tu prétends savoir, lecteur folâtre,
Quel est le sang d'un saint de grand renom,
En feuilletant, je trouve dans Milton
Que c'est, dit-il, une liqueur blanchâtre.
Les saints blessés disparaissent d'abord.
Pour Rottembourg, il marche vers la troupe
De Lobkowitz, qui combattait encor;
En la tournant, la retraite il lui coupe.
Mais celui-ci, par un dernier effort,
Suivant son cœur, que nul danger n'effraye,
Perce ce corps, et le chemin se fraye
Vers les Lorrains, en affrontant la mort.
Les Prussiens fondent comme la foudre
Sur l'ennemi, pour le réduire en poudre;
Et Lobkowitz, et ses fiers défenseurs,
A fuir aussi bien durent se résoudre.
Les Prussiens étaient déjà vainqueurs,
Et Rottembourg fait, dans cette déroute,
Sur les fuyards, suivant plus d'une route,
Des prisonniers des plus huppés seigneurs.
Alors commence avec plus de furie
Un périlleux combat d'infanterie.
Les Prussiens ont leur palladion
Environné d'un épais escadron.
Le bon Charlot, craignant cette tuerie,
Se fait donner son absolution.
De tous côtés se fit la boucherie;
Le bataillon contre le bataillon