<265>Le towargis, le pacholeka qui fuit
Augmente encor le tumulte et le bruit.
Comme en automne on voit le lièvre agile,
Transi d'effroi, se sauver de la dent
D'un lévrier qui le suit en jappant;
Dans un taillis il trouve son asile,
Et sauve ainsi ses jours en se cachant :
De même alors, plein de peur puérile,
Le Polonais, à courir plus habile,
N'était plus vu de son fier poursuivant.
C'est Branicki, dont la troupe royale
A joint Düring, Bibikow et Drewitz;
Ils font sonner tous trois d'un même avis
Des durs combats la fanfare infernale.
Tous nos Français, prompts, vifs, impétueux,
Sont transportés d'une ardeur martiale,
Courent partout chercher un Bucéphale,
Un genet propre à combattre sous eux.
L'un trouve un âne, un autre une haridelle;
Le temps est court, les moments précieux;
On prend sans choix l'animal, on le selle,
Monte dessus, galope par les prés,
Suivi de près par les confédérés.
Le towargis et le brutal pancerne
A contre-cœur suit les bouillants Français.
Quand Drewitz vit ce gros de Polonais :
Ce sont, dit-il, des lièvres que je berne.
Il fait lâcher quelqu'un de ses canons,
Et la terreur se met dans nos félons.
Braves guerriers, un boulet vous consterne.


a C'est-à-dire le noble et le valet.