<269>En vain des cieux implorait la justice;
Il ignorait encor que le démon,
Du bon Ignace empruntant la figure,
Était l'auteur de la confusion
Qui t'agitait, confédération.
Si le saint-père avait su tout de suite
Ce maudit tour que fit l'esprit malin,
Au grand jamais c'était fait du jésuite;
Mais saint Xavier, qui craignait ce destin,
Empêcha bien par sa ruse bénite
Qu'alors Sa Sainteté n'en fût instruite.
Mais mon lecteur sait et connaît bien mieux
Tous les ressorts de ces faits merveilleux,
Que le démon, la Vierge et la Sottise
Sont les auteurs de ce brouillamini.
Tandis qu'il dure et que l'ordre est banni,
Partout, hélas! on pille, on dévalise
Manant, seigneur, ou pourceau de l'Église.
C'en était fait de ces vastes États,
Si l'on avait plus longtemps, par bêtise,
Continué les meurtres, les combats.
Mais la raison et la philosophie
Avaient encor d'illustres partisans;
Et chez le Scythe, au fond de la Russie,
La souveraine adorée et bénie
Du haut du trône écoutait leurs accents.
Elle sentit sa grande âme touchée
De tant de maux que souffrait l'univers;
Elle en gémit, elle en était fâchée,
Et veut enfin terminer ces revers.
Mais connaissant le mal et le remède,