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Bernard.

Sachez, mon roi, mon souverain, mon maître,
Que j'ai passé chez les Français jadis
Pour plus grand juif que ceux qu'on voit paraître
Dans ce palais, chez Salomon admis.
Arabe ou juif, j'en ai bu toute honte.
Je cherche ici de l'or qui vient d'Ophir;
Je suis retors, je le gagne à bon compte,
Je risque tout afin d'en acquérir.

Le Roi.Vous êtes donc, Bernard, toujours le même?
Bernard.

Pour les trésors mon amour est extrême.
Mais vous, mon roi, que cherchez-vous ici,
Chez Salomon? Vous parmi le vulgaire!
Un fait pareil, tout extraordinaire,
Mérite bien que j'en sois éclairci.

Le Roi.

Je viens chercher, chez ce roi qu'on vénère,
Pour mes plaisirs une douce commère,
Bref, en un mot, pour mon amusement,
Une catin de son Vieux Testament.

Bernard.Sur cet article il peut vous satisfaire.
Louis.

Ne vois-tu pas que ces pouilleux de juifs,