<X>une impression assez favorablea pour qu'il désirât connaître personnellement cet ecclésiastique. Une liaison intime se forma dès lors entre eux. Le Roi a dit lui-même à Former qu'il n'avait jamais entendu que deux prédicateurs dont il eût été satisfait, M. de Beausobre, et M. Quandt, à Königsberg (voyez t. VII, p. 108). La mort de M. de Beausobre lui causa de vifs regrets, comme on peut le voir par ses lettres à Voltaire et à M. de Camas. Frédéric prit un soin paternel des deux fils que le défunt avait eus de son second mariage, contracté au commencement de l'année 1730; il fit entrer l'aîné dans la carrière littéraire, et plaça le cadet dans le corps de l'artillerie. Il n'existe que cinq lettres de la correspondance de Frédéric avec de Beausobre. Nous donnons la lettre du Prince royal, du 8 janvier, d'après l'autographe qu'en possède M. Benoni Friedländer; la lettre du 30 janvier est tirée de l'ouvrage de Formey, Souvenirs d'un citoyen, t. I, p. 12; les lettres de M. de Beausobre, du 1er octobre et du 15 novembre, sont la reproduction d'autographes qui font partie des collections de feu madame la comtesse d'Itzenplitz-Friedland; enfin, le texte de la troisième lettre de M. de Beausobre est celui de l'autographe des archives royales du Cabinet.

IX. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC M. DE CAMAS. (24 juin 1734 - 28 mars 1740.)

Paul-Henri Tiliob de Camas, né à Wésel en 1688, entra fort jeune dans l'armée prussienne. Il fit, en qualité de lieutenant au régiment de Varenne (no 13), les campagnes d'Italie sous les ordres du prince Léopold d'Anhalt-Dessau. Il perdit le bras gauche au siége de Pizzighetone, en 1706. Le 2 juin 1725, il devint major dans son ancien régiment, dont le comte Dönhoff était alors le chef, et qui tenait garnison à Berlin. Au mois de mai 1734, il passa dans le régiment d'infanterie de Schwerin (no 24), en garnison à Francfort-sur-l'Oder; le 29 mai 1738 il devint colonel, et le 6 juillet 1740 chef du 37e régiment. Il mourut à Breslau, d'une fièvre chaude, le 14 avril 1741. Lui et sa respectable femme étaient admis dans l'intimité du Roi, qui entretint avec eux un commerce épistolaire des plus


a Voyez ci-dessous, p. 115-117, la lettre de Frédéric au comte de Manteuffel, du 11 mars 1736.

b Ou, selon d'autres, Tiliote.