4. AU MÊME.

Potsdam, 27 septembre 1743.

Mon cher comte de Gotter, ce n'a été qu'ici que j'ai reçu votre lettre du ai de ce mois, par laquelle vous me rendez compte de l'idée qu'on s'est formée de ma route, et de l'obligeante attention du Duc et de la<358> Duchesse pour ma réception, en cas que j'eusse pu avoir la satisfaction de leur faire ma visite. Comme j'en suis extrêmement charmé, vous ne manquerez pas de le leur faire connaître d'une manière convenable, en les assurant de mes amitiés et du regret que je sens de ce que la précipitance de mon retour m'a empêché de jouir de ce plaisir. Vous insinuerez surtout à cette digne duchesse que je m'estimerais fort heureux, s'il lui plaisait de m'honorer de sa présence à Berlin, l'hiver prochain, où je m'efforcerais de lui en rendre le séjour aussi agréable qu'il serait possible. Sur ce, je prie le bon Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

358-aJ'espère que, vous accordant ce que vous avez demandé, vous resterez à Berlin, et ne serez pas toute l'année à Molsdorf, sans quoi vous ne devez pas vous attendre à rien de moi.

Federic.


358-a De la main du Roi.