<123> n'avons jamais rien lu de pareil. Rien ne manque à la gloire du Roi, et la mort même du maréchal de Schwerin y ajoute un nouvel éclat. Je vous prie, monsieur, de vouloir bien me mettre aux pieds du Roi, et de lui faire sentir que ma reconnaissance pour ses bontés est égale à l'admiration dont l'univers est saisi au bruit de ses exploits.

Je vous félicite, monsieur, d'avoir été témoin oculaire de tous ces grands événements, qui seront une leçon à la postérité la plus reculée, et serais trop heureux, si je pouvais, dans ce pays-ci, vous donner quelque marque de la parfaite estime avec laquelle j'ai l'honneur d'être, etc.

Oserais-je vous prier de présenter mes respects à M. le maréchal Keith?

109. LE MÊME A FRÉDÉRIC.

Bologne, 16 novembre 1757.



Sire,

Je jure à Votre Majesté par votre prévoyance, par votre vaillance, par votre célérité et par tous vos autres attributs, que je n'ai jamais désespéré de la chose publique. Puisqu'il a plu au Dieu des armées de conserver V. M. au milieu de tant de dangers, j'ai toujours cru que la gloire du nom prussien serait montée plus haut que jamais. Après les plus beaux mouvements en Bohême et en Lusace, qui auraient été l'admiration d'un Starhemberg, V. M. vient d'éclipser Gustave-Adolphe dans ces mêmes plaines où sa science avait tant brillé. Cette dernière victoirea est un de ces miracles militaires qu'il n'est pas per-


a Celle de Rossbach.