<III> de ce prince, 1799, deux cent cinquante-cinq pages in-8. Cette édition, renfermant cent trente-trois lettres, et très-rare en Allemagne, parut sans nom d'éditeur ni lieu d'impression. Le lieutenant-général de Minutoli, mort à Berlin en 1846, l'a fait réimprimer en 1837, avec le titre de l'édition originale; mais il en a retranché un certain nombre de passages. En tirant parti de l'édition originale du docteur Aglietti, nous sommes à même de l'augmenter et de la corriger considérablement; car Sa Majesté le Roi a fait acheter à Venise, en 1846, des filles de feu le comte Corniani Algarotti, soixante-dix-sept lettres qui se trouvent à présent aux archives royales du Cabinet, à Berlin. Cette importante acquisition se compose : 1o de vingt-quatre lettres autographes de Frédéric à Algarotti (Archives, F. 96, Ww); 2o de quatre lettres de Frédéric à Algarotti, signées du Roi (F. 96, Xx); 3o de deux copies de lettres du Roi à Algarotti, du 14 novembre 1744 (15 novembre 1755) et du 5 mai 1750 (F. 96, Yy), dont les héritiers du comte Algarotti ont désiré garder les originaux en souvenir; 4o de quarante-sept minutes autographes de lettres du comte Algarotti à Frédéric (F. 96, Zz). Ces manuscrits, quoique ne contenant que quatre lettres inédites, une de Frédéric (du 6 décembre 1750) et trois d'Algarotti (du 11 juillet 1751, du 20 avril 1752 et du 7 mars 1753), nous ont été d'une grande utilité, en nous fournissant des leçons authentiques pour compléter et corriger le texte imprimé, et pour mieux ordonner la correspondance. Une autre source, nouvelle aussi et non moins précieuse pour notre édition, ce sont les copies de treize lettres, que M. Frédéric de Raumer a faites sur les autographes du Roi conservés à la Bibliothèque royale de Turin, et qui nous ont également servi à vérifier et en partie à augmenter l'édition de M. Aglietti. Ce sont les lettres nos 3, 10, 13, 18, 21, 25, 26, 28, 35, 53, 80, 85 de l'édition de celui-ci;a la treizième lettre, no 90 de la nôtre, était inédite; deux de ces lettres copiées par M. de Raumer ont un post-scriptum, omis par M. Aglietti. Nous avons pu prendre copie de la lettre d'Algarotti au Roi, du 9 mars 1764, grâce à l'obligeance de M. le docteur Puhlmann, médecin militaire à Potsdam, qui en possède l'autographe; et nous avons trouvé aux archives royales du Cabinet, à Berlin (Caisse 397, D), la lettre de Frédéric à Algarotti, du 28 mars 1759, no 107 de l'édition de M. Aglietti. Il existe, enfin, quelques dédicaces qu'Algarotti a mises en tête d'ouvrages adressés au Roi; mais nous les avons laissées de côté, parce que ce sont plutôt des toires que de véritables lettres.


a Ce sont les numéros 3, 9, 12, 18, 21, 25, 26, 28, 35, 53, 84, 89 et 90 de notre édition.