<134> même temps; et si par-dessus tout cela le roi d'Espagne meurt, la guerre s'allumera aussitôt en Italie, et nos fous et étourdis compatriotes seront obligés de se brouiller avec leurs insolents et fiers tyrans.

Tout cela empêche de former à présent un plan d'opérations. Il faut que le temps nous révèle ce qui doit arriver, et que l'on voie les mesures que prendront nos ennemis; alors on pourra se déterminer sur ce qu'il sera convenable de faire. Adieu, mon cher ami; je vous souhaite santé et prospérité dans cette nouvelle année. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous assurant de ma tendresse et de mon estime, qui ne finiront qu'avec ma vie.

13. AU MÊME.

Freyberg, 22 avril 1760.

La prévôté de l'église cathédrale de Brandebourg se trouvant vacante et à ma disposition par la mort du feu prince Maurice d'Anhalt, je profite de cette occasion pour vous témoigner à quel point je suis satisfait de votre zèle et de votre attachement inaltérable pour mon service. Voilà le motif qui me porte à vous conférer le bénéfice en question, avec tous les droits et revenus qui s'y trouvent attachés; en conséquence de quoi j'ai donné les ordres nécessaires au ministre d'État le baron de Danckelman.

Mais, comme il y a encore un article à régler au sujet d'un capital de douze mille écus que le feu roi mon père a assuré audit prince Maurice sur le fonds de ce bénéfice pour être restitué par son successeur aux héritiers, comme il y fut obligé lui-même par rapport aux héritiers de Grumbkow quand ledit bénéfice lui fut dévolu, il