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67. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 22 avril 1766.



Sire,

C'est ajouter le comble à vos grâces, Sire, que de m'ordonner de vous mander l'état de ma santé. Le rapport sincère que je puis en faire à V. M. est que ma situation est presque toujours la même, c'est-à-dire, fort valétudinaire. Ma voix reste faible, mes pieds sont enflés, et mes jambes ont peine à me porter. Cependant il semble que mon ouïe va mieux depuis peu, ce que j'attribue, Sire, à votre baume de la Mecque et à la saison présente.

Je supporte mes infirmités avec constance, Sire, pourvu que vous jouissiez d'une parfaite santé.

Rüdiger, par vos ordres, vient de m'envoyer des asperges dont je rends mes actions de grâces à V. M. Je suis, etc.

68. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 31 mai 1766.

Mon cher ami, je m'invite tout rondement à dîner chez vous sans façon, comme l'amitié l'autorise, pour le 2 juin, ce qui est après-demain.

Je me réjouis d'avance, mon cher Fouqué, d'avoir le plaisir de vous embrasser. Je serai à onze heures chez vous. Adieu, mon cher ami.