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52. AU MÊME.

Potsdam, 19 septembre 1773.

Monsieur le comte de Hoditz, la réponse que je vous ai faite en dernier lieu relativement aux fleurs que vous m'avez demandées était à peine partie, que, contre mon attente, mes jardiniers fleuristes sont venus m'avertir, à ma grande satisfaction, que toute la quantité contenue dans la liste que vous m'en aviez fait tenir vous pourrait être fournie d'ici, à une bagatelle près, que je n'estime pas vous intéresser assez pour vous faire perdre peut-être toute une année en la faisant venir de Hollande. Je n'ai donc rien de plus pressé que de vous dépêcher tout cet amas de fleurs dans les cinq caisses dont cette lettre est accompagnée, et à laquelle je joins ici une liste exacte et détaillée de toutes les fleurs y contenues; et, souhaitant au reste qu'elles vous fassent autant de plaisir qu'il m'en fait de vous les envoyer, je prie Dieu, etc.

53. AU MÊME.

Potsdam, 26 janvier 1774.

Monsieur le comte de Hoditz, vous parlez presque comme Voltaire dans votre lettre de félicitation du 14 de ce mois; mais vous pensez infiniment mieux que lui. Vous réunissez l'éloquence et le sentiment dans vos vœux au retour de mon jour de naissance, et c'est précisément cette combinaison qui me rend extrêmement sensible à tout ce que vous demandez au ciel en ma faveur. Oui, mon cher comte, je vous rends cette justice qu'il n'y a pas un mot dans tous vos vœux qui ne parte d'un cœur qui m'est très-sincèrement attaché et dévoué;