<309> extraordinaires en amènera peut-être quelqu'un d'heureux; et, si cela n'arrive pas, il faut également prendre son parti. Adieu, mon cher mylord; je vous embrasse de tout mon cœur.

25. AU MÊME.

(Breslau) 18 janvier (1759).

Mon cher mylord, j'ai reçu deux de vos lettres, l'une concernant l'héritage de votre respectable frère, l'autre touchant les affaires d'Espagne. J'ai fait ce que vous exigez de moi, c'est-à-dire, autant que les lois me permettent de me mêler d'un testament militaire et de la volonté de ceux qui sont morts en combattant pour l'État.a Pour ce qui regarde le second article, je crois que, si vous différez votre voyage de quelques semaines, ce ne sera qu'un bien, pour que l'on voie premièrement si le roi d'Espagne demeurera sur le trône, s'il mourra, et quelle face les affaires prendront à Madrid. Car il n'est pas apparent que, tandis que l'on est occupé à régler la succession, ou qu'un nouveau roi voudra s'affermir sur le trône, on emploie ces premiers moments à se mêler d'une médiation. Mais après que cela se sera un peu éclairci, alors je crois que votre voyage pourra être très-utile. Je crois que vous devez avoir reçu à présent les deux cents pistoles. Pour la lettre que vous me demandez, je vous l'écrirai sans grande peine; ce sont mes sentiments, qui ne me coûteront aucune contrainte à exprimer. Adieu, mon cher mylord; je vous embrasse. N'oubliez pas un pauvre diable qui, ne croyant pas trop au purgatoire, en éprouve toutes les horreurs dans ce monde-ci.


a Voyez Varnhagen d'Ense, Leben des Feldmarschalls Jakob Keith, Berlin, 1844, p. 263.