<63> pense à Lyon que ce motif d'économie n'a pas peu contribué au parti qu'il a pris. Il a annoncé qu'il irait prendre les bains d'Aix-la-Chapelle; on en doute. Il fait actuellement à Genève une nouvelle édition de l'Histoire universelle, et l'on assure que la publication de la Pucelle ne tient presque à rien. Il ne dissimule à personne que son exil de ce pays-ci est éternel, si cet ouvrage devient public. Il s'est amusé à Lyon à faire jouer aux comédiens quelques-unes de ses tragédies; celle du Triumvirat, de Crébillon, qui fut représentée hier pour la première fois, et avec un très-grand succès, va lui porter un coup très-sensible; on dit qu'il a lait sur le même canevas la Mort de Cicéron.

Le discours que M. d'Alembert prononça, le 19 de ce mois, pour sa réception à l'Académie française fut universellement applaudi et bien fait pour l'être; il y parla de V. M. comme tout le monde en pense.

Nous touchons, Sire, au renouvellement de l'année; j'ose me flatter que V. M. voudra bien me permettre, à cette occasion, de lui renouveler les assurances de tous les vœux que je fais et ferai toute ma vie pour sa santé. Ils sont une suite de ma respectueuse reconnaissance et de mon dévouement pour V. M. Je suis, etc.

33. DU MÊME.

Le 12 mars 1705.



Sire,

Le sieur Petit aura sans doute envoyé à Votre Majesté le catalogue des tableaux de M. Pasquier, ancien député du commerce de Normandie, et qui avait une collection des mieux choisies des différentes