<96> l'usage, et, si tel était son bon plaisir, je la supplie très-humblement, en qualité de premier et de plus ancien inutile de sa cour, de vouloir bien que je rentre dans la jouissance des deux cents écus dont j'ai été privé. Si je suis assez heureux, Sire, d'obtenir cette grâce, ma vieillesse pourra en être soulagée par l'entretien d'un équipage dont la commodité prolongera peut-être des jours que j'ai consacrés à admirer, aimer et respecter V. M., de qui je serai toute ma vie, avec beaucoup de zèle et de soumission, etc.

12. DU MÊME.

Potsdam, 31 juillet 1751.



Sire,

Depuis sept ans que Votre Majesté a jugé devoir me priver de deux cents écus de mes appointements annuels, j'ai pris plusieurs fois la liberté de la supplier très-humblement de vouloir bien mettre fin à ma punition. V. M. m'a fait espérer qu'elle ferait attention à ma prière; mais sans doute que ses grandes occupations et la malheureuse inutilité dont je lui suis m'ont effacé de sa mémoire, puisque mon sort n'a point été amélioré. Qu'il me soit permis, Sire, de vous réitérer ma très-respectueuse supplication. V. M., en m'accordant la grâce que je lui demande, mettra des bornes à mes importunités, et elle me mettra dans l'heureuse situation de pouvoir arranger mes affaires conformément à sa volonté. Je suis persuadé, Sire, que, si V. M. connaissait mon extrême embarras lorsque je suis réduit à lui exposer mes besoins, elle en serait touchée, car, quoique j'aie une entière confiance en ses bontés, je reconnais vivement que, ne lui