<III>dérations sur les motifs à la vertu déduits du principe de l'amour de soi-même, Berlin, 1770, et l'envoya au Roi. La réponse de celui-ci à la dédicace de l'auteur a été imprimée dans le Supplément aux Œuvres posthumes de Frédéric II, Cologne, 1789, t. III, p. 61 et 62. Notre texte est tiré de l'original conservé par la famille de M. Steinbart, à Züllichau. Il diffère en quelques points de celui du Supplément.

III. LETTRES DE FRÉDÉRIC A LA COMTESSE DE SKORZEWSKA. (22 octobre 1768 - 20 juillet 1770.)

La comtesse de Skorzewska, née de Ciecierska, était femme du général polonais Stanislas comte de Skorzewski. Elle était très-attachée au gouvernement prussien, et, au premier partage de la Pologne, elle vit avec plaisir incorporer ses terres aux États de Frédéric. Avant cette époque déjà, elle était souvent venue à Berlin, p. e. en 1765 et en 1767, et le Roi, ainsi que la Reine, l'avaient toujours accueillie avec une faveur marquée.a La comtesse de Skorzewska aimait et cultivait les lettres; le 26 janvier 1769, elle fit lire ses Considérations sur l'origine des Polonais dans une séance publique de l'Académie des sciences, à laquelle elle assista. Frédéric donne à cette dame les éloges les plus flatteurs dans sa lettre à Voltaire, du 20 février 1767. Il en parle comme d'une espèce de phénomène. Elle est aussi citée dans la Vie de Brenkenhoff,b p. 67, 68, 110 et suivantes.

La comtesse de Skorzewska, veuve depuis 1770, mourut en 1773.

Son petit-fils, le comte Héliodore Skorzewski, chambellan du Roi, demeurant à Prochnowo, près de Margonin, dans le grand-duché de Posen, a bien voulu


a Voyez Berlinische Nachrichten von Staats- und gelehrten Sachen, 1765, 12 février, no 19, et Helden-, Staats- und Lebensgeschichte Friedrichs des Andern. Frankfurt und Leipzig, 1770, t. IX, p. 446.

b Voyez t. VI, p. 88.