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III. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC L'ÉLECTRICE MARIE-ANTONIE DE SAXE. (24 avril 1763 - 28 décembre 1779.)

Marie-Antonie-Walpurgis, princesse de Bavière et fille de l'empereur Charles VII, naquit le 18 juillet 1724. Elle épousa, en 1747, le prince Frédéric-Chrétien de Saxe, qui devint électeur le 5 octobre 1763, et qui mourut le 17 décembre de la même année. L'électrice Marie-Antonie mourut le 23 avril 1780.

Après la conclusion de la paix de Hubertsbourg, Frédéric, se rendant en Silésie, alla à Moritzbourg, le 16 mars 1763, présenter ses hommages à cette princesse, pour laquelle il avait eu des attentions particulières dès l'an 1758.a L'Électrice, de son côté, séjourna deux fois à Sans-Souci, du 20 au 29 octobre 1769, et du 26 septembre au 5 octobre 1770;b c'est en son honneur que le Roi fit représenter à Berlin, le 26 octobre 1769, le Prologue de comédie qui se trouve dans notre t. XIII, p. 24-27.c Il entretint, de plus, avec elle une correspondance fort intéressante. Les autographes de l'Électrice et une partie des lettres du Roi, copiées par ses conseillers de Cabinet, sont conservées aux Archives de l'État, à Berlin (F. 111. D), qui nous ont fourni les cent dix lettres de l'Électrice, et vingtd


a Voyez Memoirs and papers of Sir Andrew Mitchell, by Andrew Bisset, Londres, 1850, t. I, p. 476, ainsi que les lettres de Frédéric à son frère Henri, du 19, du 24 février et du 14 mars 1763, au marquis d'Argens, du 10, à la duchesse de Saxe-Gotha, du 14 mars 1763, et à l'électrice Antonie elle-même, du 5 septembre 1763, du 20 avril et du 8 août 1769.

b Au sujet de cette seconde visite, on peut voir les six lettres de l'Électrice et de Frédéric au baron de Pöllnitz, imprimées t. XX, p. 112-117 de notre édition, numéros 42 et 44-48. Voyez aussi les lettres de Frédéric à l'électrice Marie-Antonie, du 7 et du 29 octobre 1769, et du 5 octobre 1770, ci-dessous, p. 198, 199 et 227.

c Frédéric écrit à Voltaire, le 25 novembre 1769 : « Je vous envoie un Prologue de comédie, que j'ai composé à la hâte pour en régaler l'électrice de Saxe, qui m'a rendu visite. C'est une princesse d'un grand mérite, et qui aurait bien valu qu'un meilleur poëte la chantât. » Voyez t. XXIII, p. 163, et les lettres de Frédéric à d'Alembert, du 25 novembre 1769, et du 8 janvier 1770, ci-dessous, p. 515 et 520.

d Ce sont les numéros 5, 16, 18, 20, 24, 26, 28, 43, 51, 61, 65, 67, 108, 114, 138, 150, 152, 176, 178 et 191 de notre édition.