<28> fera jamais. Je ne puis aller en France; mais avec un congé vous pouvez vous rendre ici, sans que vos Académies aient à s'en plaindre. Combien de secrétaires perpétuels ont fait des absences! Et je crois l'air de ce pays très-convenable à votre santé. Que je vous voie avant de mourir, et que je puisse encore vous assurer de mon estime, voilà mes souhaits. Sur ce, etc.

162. DE D'ALEMBERT.

Paris, 15 septembre 1775.



Sire,

J'ai eu l'honneur d'écrire il y a quelque temps à Votre Majesté une lettre particulière en faveur de M. d'Étallonde Morival, pour remercier V. M., au nom de l'humanité et de la justice, de ce qu'elle veut bien faire pour ce jeune homme, qui en est vraiment digne par son honnêteté, sa douceur, son application, et son zèle pour votre service. Tous ceux qui ont vu cet officier n'ont qu'une voix sur son éloge, et regardent comme une des plus belles actions de V. M. la protection qu'elle veut bien accorder en cette occasion à l'innocence et à la raison persécutées par l'absurde et atroce fanatisme. Ce sera un nouveau trait à ajouter à votre histoire, qui en a déjà de si glorieux et de si grands.

Je suis pénétré de reconnaissance de la bonté avec laquelle vous avez bien voulu, Sire, accueillir mylord Dalrymple, dont le nom est presque aussi difficile à écrire qu'à prononcer, mais qui ne m'a point trompé dans l'idée qu'il vous a laissée de lui. Il joint à l'amabilité à laquelle nos Français prétendent à tort ou à droit une maturité de