<283> pas suivi en France, où les prêtres, quoique haïs et méprisés par le gouvernement, conservent cependant un grand crédit, parce qu'on a la simplicité de les craindre, comme s'ils pouvaient avoir d'autre force que celle que le gouvernement leur-donne. V. M. a bien raison; l'erreur et la sottise sont faites pour l'espèce humaine, et il faut se résoudre à l'y laisser croupir, puisqu'elle veut, et quelle fait tant de mal à ceux qui voudraient l'en tirer.

Je crois avoir déjà eu l'honneur de dire à V. M. que j'ai lu avec le même plaisir qu'elle la traduction d'Euripide, de M. Prévost, qui est un homme de beaucoup de mérite, et plein de connaissances en plusieurs genres. Je ne connais point la traduction de l'Histoire Auguste, de M. Moulines,a et j'écris à Berlin pour me la procurer, car cette histoire est très-intéressante.

Comme il est aujourd'hui aussi décidé qu'il le peut être en médecine que mon mal n'est point la pierre, je ne puis ni ne dois faire usage des remèdes qui se prétendent propres à cette maladie. La mienne est très-difficile à définir, et plus encore à guérir. Il y faudrait des remèdes contraires, car il y a à la fois relâchement et spasme. Les docteurs y perdent leur latin, et moi l'espérance.

Je suis, malgré tous mes maux, avec la vénération la plus tendre, etc.


a Voyez t. XX, p. XIV.