<102> que le bien futur de l'État, et de perpétuer la gloire de la maison, qui dépend absolument du mobile principal qui gouverne l'État. Je suis persuadé que vous sentirez vous-même la force des motifs que je vous allègue, et que peut-être, après ma mort, vous en serez reconnaissant envers mes cendres. Je suis avec la plus tendre amitié, etc.

6. AU PRINCE DE PRUSSE.

Potsdam, 1er août 1744.



Mon cher frère,

Vous me connaissez bien mal, puisque vous croyez que je ne pense pas à vous; mais ce n'est pas d'aujourd'hui que vous me faites de pareilles injustices, et je remarque de reste que vous n'avez aucune confiance en moi. Si c'était une expédition d'hiver, je vous ménagerais sans doute; mais dans la saison présente, il n'y a aucune raison qui m'oblige à vous laisser en arrière. Vous viendrez donc quand vous le voudrez, et que vous aurez achevé vos affaires auprès du régiment, pour me suivre dans la marche que nous allons faire. Vous priant de me croire avec toute l'estime possible, etc.

7. DU PRINCE DE PRUSSE.

Berlin, 2 avril 1745.

J'ai reçu les très-gracieuses lettres que vous avez eu la grâce de m'écrire, et je puis vous assurer que je suis toujours dans une joie