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10. DU PRINCE HENRI.

Rheinsberg, 18 avril 1745.



Mon très-cher frère,

La Reine-mère est arrivée ici en très-bonne santé. Ce fut le 15 qu'elle arriva à Oranienbourg. Elle s'y est plu infiniment, et elle est de la meilleure humeur du monde. Hier elle est arrivée ici; elle couche dans le même appartement où vous avez couché autrefois; ma sœur Amélie couche dans la chambre de lit de la reine régnante, et la princesse dans la chambre bleue attenante. La maison plaît infiniment à la Reine, et elle trouve ce séjour-ci charmant. Tout le monde tâche à l'amuser de son mieux; Pöllnitz y contribue beaucoup, étant aussi de très-bonne humeur. La Reine a souhaité voir la cour de Mirow, et je crois qu'ils viendront demain au soir ici. Mercredi elle retournera à Oranienbourg, et jeudi à Berlin. Mon frère et moi, nous partirons samedi; nous nous réjouissons beaucoup du prochain bonheur de vous revoir, et moi en particulier de pouvoir vous assurer de l'attachement inviolable avec lequel je serai toute ma vie, mon très-cher frère, etc.

11. AU PRINCE HENRI.

(1746.)



Mon cher frère,

Nous n'avons nul reproche à nous faire, nous avons la même froideur les uns envers les autres; et puisque vous le voulez ainsi, j'en