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43. AU MÊME.

Près de Tamsel, 25 (août 1758).



Mon cher frère,

J'ai tourné les Russes toute cette matinée; je les ai attaqués à neuf heures; nous sommes restés dans un feu épouvantable jusqu'à sept heures du soir. La bataille du poste de Quartschen fut gagnée à deux heures, après quoi nous avons été sur le point d'être battus totalement; et par trois succès différents, où je n'ai pas toujours trouvé tout le secours possible dans l'infanterie, je les ai battus. Je suis très-content de la cavalerie. Je ne sais ni la perte de l'ennemi, ni la mienne. Nous avons trois lieutenants-généraux. On me dit dans ce moment que Fermor s'est rendu; je ne l'assure pas. Pour les canons et le reste du détail, je me réserve à vous le faire quand je le saurai. Adieu, cher frère; je suis accablé; je vous embrasse de tout mon cœur.

44. AU MÊME.

Tamsel, 30 août 1758.a



Mon très-cher frère,

J'ai bien reçu votre lettre du 27 de ce mois, et vous pouvez compter que les avantages qui nous reviennent de la victoire remportée sur les Russes sont encore beaucoup plus considérables que nous ne les


a Voyez t. XVI, p. V et VI, article II, et p. 21.