<263> besogne très-difficile; mais tel est mon sort dans cette guerre, d'avoir les plus grandes difficultés à vaincre. Je crois que Platen aura été le 29 ou le 30 à Colberg, et, selon ce qu'écrit le prince de Bevern, Romanzoff se préparait à son départ. Platen sera obligé de revenir ici aussi vile qu'il en est parti; vous en comprendrez la raison. Je vous prie de faire ce que vous pourrez pour que vos nouveaux bataillons prennent forme; je suis ici occupé de tant de choses, et encore si embarrassé d'objets pressants, qu'il m'est impossible de pourvoir à rien avant d'avoir les bras plus libres que je ne les ai. Je vous prie de suppléer à tout ce qu'il faut en mon absence. Si je me remets sur pied, après ce qui m'est arrivé, et que les affaires se redressent ici, je viendrai également en Saxe,a mais plus tard. Il y a eu quelques-unes de vos lettres de perdues.

Beck est aussi auprès de Loudon, et dix régiments des Russes.

99. AU MÊME.

Strehlen, 8 octobre 1761.



Mon cher frère,

Je doute beaucoup que Loudon ait détaché pour la Saxe; j'ai compté ses bataillons le 28, et il n'y en avait pas un à redire. Lui, Draskovics, Brentano, Jahnus et Bethlen en ont soixante-seize; ajoutez-y quatorze russes, cela fait quatre-vingt-dix. Depuis la prise de Schweidnitz, j'ai tous les jours des nouvelles, mais aucunes qui fassent mention de détachements. La raison de mon départ de Schweidnitz


a Le quartier général du prince était à Schlettau. Voyez la Vie privée, politique et militaire du prince Henri, p. 100 et suivantes.