<316> reviens aujourd'hui. Je pars le 6 pour Wésel, où il y aura un chaos différent à débrouiller, et à mon retour je passerai chez ma sœur de Brunswic. Voilà, mon cher frère, ce qui me reste d'ouvrage avant que je puisse penser à me reposer; mais le devoir et l'utilité publique doivent l'emporter sur les intérêts particuliers. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous priant de me croire avec une parfaite tendresse, etc.

156. AU MÊME.

Potsdam, 27 juin 1763.



Mon cher frère,

Je viens de recevoir votre lettre à mon retour. Je suis chargé, mon cher frère, de vous faire de grands compliments de la part de ma sœur de Brunswic. J'ai enrôlé ses deux fils,a qui passent ici au service. C'est une vraie trouvaille; ces enfants sont charmants, pleins d'honneur et d'ambition; l'un d'eux, c'est le même qui a sauvé Brunswic et fait évacuer Wolfenbüttel. Oserais-je vous prier, si vous le pouvez sans vous incommoder, de m'envoyer la relation de votre dernière campagne? Cela me ferait un très-grand plaisir, et vous ajouteriez cette obligation à celles que je vous ai déjà, étant avec la plus parfaite estime et tendresse, etc.


a Les princes Frédéric et Guillaume. Voyez t. V, p. 164; t. VI, p. 251; t. XIII, p. 6 et 137; et t. XXIV, p. 140.