<333> je suis du lieu de votre séjour, je ne vous envoie point de fruits, car je suppose, mon cher frère, que vous vous trouvez à présent auprès de ma sœur de Schwedt. J'ai des nouvelles très-bonnes de ma sœur Amélie; elle m'écrit elle-même que sa santé se remettait journellement. Vous saurez sans doute que Brühl a son congé, et qu'il se relire avec quarante mille écus de pension. Le pauvre homme! Le prince héréditaire de Brunswic est attendu dimanche ici; je m'en réjouis, car je l'aime et l'estime. Notre mamamouchi sera le 3 de novembre à Weissensee, de sorte qu'il ne pourra avoir son audience que vers le 12 ou 13 du même mois. Je vous notifie en même temps que je suis devenu le tailleur du vieux baron, qui m'a ordonné des habits pour la réception du circoncis.a Voilà tout ce que contient la gazelle de Sans-Souci, car je ne compte pas parmi les nouvelles l'amitié et la tendresse avec lesquelles je suis, etc.

173. DU PRINCE HENRI.

Rheinsberg, 26 octobre 1763.



Mon très-cher frère,

J'ai reçu la lettre du 22 que vous avez daigné m'écrire. Je suis bien sensible à la bonté que vous avez de me donner des nouvelles du grand monde. Je ne vous apprendrai rien d'intéressant d'ici, et ce n'est que pour remettre sous vos yeux les sentiments de ma reconnaissance que je me donne l'honneur de vous écrire. Je me porte un peu mieux depuis quelques jours; je compte me faire saigner; les remèdes de Purgon et de Diafoirus, dans le Malade imaginaire, sont


a Voyez t. XX, p. 104 et 105, nos 25, 26 et 27.