<395> aise d'établir une harmonie entre ces trois cours, aussi peu on la recherchera seul, puisque le premier principe est très-bien établi ici, c'est d'être intimement lié avec vous, mon très-cher frère.

Le comte Panin n'est pas si content de la démarche que les Autrichiens ont faite en s'emparant des starosties en Pologne. Il ne m'a point parlé de l'évêché de Varmie. Tout cela provient de la division du conseil; tous ceux qui sont portés pour l'agrandissement voudraient que tout le monde prenne, afin que la Russie pût profiter en même temps, tandis que le comte de Panin est porté pour la tranquillité et la paix. J'éclaircirai cependant encore cette affaire, et je suis toujours d'opinion que vous ne risquez rien de vous emparer, sous quelque prétexte plausible, de cet évêché, au cas que la nouvelle soit véritable que les Autrichiens aient effectivement pris ces deux starosties, sur lesquelles on prétend qu'ils réclament des droits qu'ils ont recherchés dans les archives, en Hongrie.

229. AU PRINCE HENRI.

(Berlin) 23 janvier 1771.



Mon très-cher frère,

Comme cette lettre vous sera rendue sur ma frontière, je crois, mon cher frère, pouvoir vous féliciter hardiment à présent d'avoir heureusement terminé votre voyage. Je vous considère comme Pythagore ou Platon, qui voyageaient chez les Scythes et les peuples les plus barbares, pour approfondir les secrets de la nature et recueillir des connaissances. Je vous avoue que je consens à admirer fort tout ce que vous avez vu d'admirable, mais que pour tous les trésors du