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252. DU PRINCE HENRI.

Spandow, 16 mai 1775.



Mon très-cher frère,

Je me trouve infiniment heureux d'avoir le bonheur de vous revoir, mon très-cher frère, vendredi prochain, et de la bonté que vous avez de prendre le dîner chez moi.

Je sens parfaitement combien la perte que vous venez de faire, mon très-cher frère, vous est désagréable. La mort de Quintus vous enlève un serviteur fidèle et assidu, et je suis affligé en pensant que vous n'avez quasi, à cette heure, personne autour de vous.

253. AU PRINCE HENRI.

Le 20 juillet 1775.



Mon très-cher frère,

C'est en vous rendant grâce de la lettre de l'Impératrice que vous avez la bonté de me communiquer, et que je vous remets, mon très-cher frère, que je dois vous dire, puisque vous voulez bien demander mon sentiment, que je crois, vu les termes où vous en êtes avec l'Impératrice, qu'avec bonne grâce vous ne pourrez guère vous dispenser de faire le voyage de Pétersbourg. Elle vous traite en ami, elle vous demande cette complaisance pour avoir le plaisir de vous revoir. Si vous la refusiez, ce serait rompre avec elle, et vous savez, mon cher frère, que les Indiens disent qu'il faut adorer le diable pour l'empêcher de nuire. Pour les héros de la dernière bataille de