<435> impériale toute ma sensibilité et ma reconnaissance; tout ce que, mon cher frère, vous pourrez dire de plus fort sur ce sujet ne sera jamais désavoué de ma part. Vous qui êtes un autre moi-même, vous me remplacez à Pétersbourg, et votre cœur dira à l'Impératrice et au grand-duc ce que le mien sent pour eux, trop heureux si je puis leur en donner des preuves convaincantes avant de mourir! Pour vous, mon cher frère, recevez les assurances de ma plus haute estime et de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.

La pauvre Princesse de Prussea est plongée dans la plus amère douleur, et comme elle était hors d'état de parler à son frère, j'ai été obligé de m'acquitter moi-même de cette commission.

266. AU MÊME.

Potsdam, 18 mai 1776.

Je vois, mon cher frère, que vous parvenez à exécuter tout ce que vous voulez, et que tout vous réussit à souhait. J'admire votre dextérité et les peines que vous voulez bien vous donner pour nos affaires. Que le ciel répande sur vous toutes les bénédictions que je vous souhaite; car cette confiance que l'Impératrice a prise en vous à si juste titre est le lien le plus sûr de l'union des Russes et des Prussiens. S'il arrivait aussi que par la suite quelqu'un que je ne nomme pas fît quelque sottise, vous seriez toujours en état de raccommoder les choses. Quant au reste, cette négociation est en si bonnes mains, que je ne vous dis pas le mot sur ce sujet. Dès que j'aurai réponse


a Voyez t. VI, p. 25.