<513>Je suis charmé d'apprendre que votre santé se conserve, mon très-cher frère, malgré l'intempérie de la saison, dont vous me parlez; je m'intéresse vivement à votre conservation, étant, etc.

334. AU PRINCE HENRI.

Wildschütz, 9 septembre 1778.



Mon très-cher frère,

Les nouvelles que vous venez de me donner, mon cher frère, me font beaucoup de plaisir, comme vous pouvez bien le croire, parce que certainement elles font honneur à l'armée. Le lieutenant Billerbeck, je le fais capitaine, et le placerai comme tel, à la fin de la campagne, dans un autre régiment;a les soldats auront par homme un florin, et les bas officiers un ducat; et quant aux deux officiers d'Usedom, je leur envoie la croix pour le mérite, et la permissionb de demander encore quelle grâce ils voudront; à chaque bas officier cinq ducats, et aux communs hussards un florin. Pour vous rendre la pareille, mon cher frère, je vous apprendrai que le bataillon de Gillern, qui est avec le général Wunsch au Ratschenberg, dans le comté de Glatz, a été attaqué de nuit par trois bataillons autrichiens. Ils ont voulu le prendre par derrière, par la Brandwache,c en grimpant des rocs escarpés; le bas officier s'est soutenu, le bataillon est venu le secourir; les Autrichiens ont perdu deux cents entre morts et bles-


a M. de Billerbeck fut placé le 7 novembre 1778, en qualité de capitaine en second, dans le 38e régiment (de Falkenhayn). Peu de temps après, il tomba malade, et se tua, à Dresde, le 2 décembre suivant, dans un accès de mélancolie.

b Nous ajoutons les mots la permission, omis dans l'original.

c Garde du feu.