<605> de mes infirmités, et vous ne trouverez pas étonnant qu'une vieille machine détraquée ne puisse reprendre la première consistance. Je vous remercie de la part obligeante que vous daignez prendre à mes infirmités, mais je crois n'en pas être débarrassé de sitôt. C'est en vous assurant de mon tendre attachement et de toute la considération avec laquelle je suis, etc.

416. AU MÊME.

Le 29 mai 1786.



Mon très-cher frère,

Je crois qu'il faudra un peu prolonger la patience pour attendre ma guérison, car, puisque vous voulez, mon cher frère, que je vous instruise de ma vieille patraque, je vous dirai que je suis, à la vérité, soulagé en quelques points, mais sans y gagner. Les maux ne font que changer; à présent, c'est l'asthme sec qui me moleste le plus. Dans quelques jours, j'essayerai de l'exercice à cheval; mais je doute que mes forces le soutiennent, et je me dis souvent à moi-même : On ne peut pas être et avoir été, et c'est au temps à emporter tout ce que la rouille des années a commencé à détruire en détail.a Si cependant la nature donnait encore quelque espérance, je ne manquerais pas de vous en rendre compte, étant, etc.


a Voyez t. XXIV, p. 491 : t. XXV, p. 25 et 288; et ci-dessus, p. 583 et 584