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4. AU MÊME.

(Mai 1755.)



Mon cher frère,

Je joins ici la réponse de ma sœur de Schwedt, par laquelle vous verrez l'entier accomplissement de vos souhaits. La demande en forme est déjà faite, et le consentement arrivé; sur quoi je n'ai point balancé de rendre vos feux et vos amours publics. Si vous le voulez, les promesses pourront se faire à mon retour de Stargard. Je pourrais passer par Schwedt, et les préliminaires s'y constateront.a Je vous embrasse de tout mon cœur, et je suis, etc.

5. AU MÊME.

(29 juillet 1755.)



Mon cher frère,

Je suis fâché qu'on vous ait alarmé pour si peu de chose. Je suis tombé de cheval,b mon cher frère, comme cent cavaliers tombent par an; je me suis un peu blessé et meurtri, mais d'ailleurs toujours à votre service et, à la danse près, en état de faire tout ce que vous voudrez, l'œil droit un peu poché, mais sans que j'en devienne


a Les fiançailles du prince Ferdinand et de la princesse Louise de Schwedt eurent lieu à Schwedt le 1er juin 1755. Voyez ci-dessus, Avertissement, art. V. Voyez aussi t. VI, p. 245, 246, et p. 250, §. 14; t. XIV, p. XX, art. LV, et p. 443-462.

b Voyez t. XXV, p. 303, et ci-dessus, p. 183. Frédéric était également tombé de cheval le 2 février 1746. Voyez l'ouvrage de M. de Hahnke, Elisabeth Christine, p. 418 et 419, no 38.