<626> de tout mon cœur d'une circonstance qui fait une époque mémorable, qui ne saurait que contribuer beaucoup à votre contentement et à celui de la princesse. Je vous prie, mon très-cher frère, d'être bien persuadé que j'y participe sincèrement, étant d'ailleurs avec la plus parfaite estime et une vraie tendresse de sentiments, etc.

Je vous félicite, mon cher frère; il faut que cet enfant devienne une merveille, car vous y avez travaillé six ans.

21. AU MÊME.

Camp de Wahlstatt, 18 août 1761.



Mon cher frère,

Les nouvelles que vous me donnez de ma sœur Amélie m'affligent beaucoup. Vous m'auriez fait plaisir d'ajouter un mot sur ce que les médecins espèrent de sa guérison. Je me flatte encore que sa jeunesse et son tempérament la tireront d'affaire. Je suis persuadé que vous y contribuerez autant qu'il dépendra de vous. Je ne vous mande rien d'ici, parce que ma lettre traverse le camp des ennemis pour vous être rendue; j'espère cependant de pouvoir en quelque temps vous donner de bonnes nouvelles. Nous avons beaucoup de fatigues, et nous les supportons d'autant plus tranquillement, que nous avons eu, ce printemps et cet été, tout le temps de nous reposer. Nous avons eu différents petits avantages sur nos ennemis; je les passe sous silence, parce que cela ne décide de rien, et que, sans quelque grande fortune, ces brillantes bagatelles ne servent pas à grand' chose. Tout ce que j'apprends des affaires de Westphalie me donne bonne assu-