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68. AU MÊME.

Potsdam, 2 octobre 1775.



Mon très-cher frère,

Je suis très-charmé des bonnes nouvelles que m'apprend votre lettre du 30 de septembre dernier, et votre heureux retour à Berlin me fait également plaisir. Je vous en félicite de bon cœur. Pendant votre absence, la goutte m'a pris de nouveau à la main droite; mais j'espère que ce ne sera pas pour longtemps, et que plutôt j'en serai guéri dans peu. En attendant, je ne cesse de former des vœux pour que votre santé ne souffre aucune atteinte, et je vous offre pour garant de leur vivacité cette tendresse parfaite et inaltérable avec laquelle je suis, etc.

P. S. C'est ce même accès de goutte qui m'empêche de signer la présente de ma main. Vous voudrez donc bien agréer, mon très-cher frère, que j'y fasse substituer, en ma présence, l'empreinte de mon sceau particulier, afin de vous confirmer tout son contenu.

(L. S.)

69. AU MÊME.

Le 12 janvier 1776.



Mon très-cher frère,

La faiblesse que la goutte m'a laissée m'empêche encore de bien marcher, de me tenir debout, et surtout de monter ou de descendre des escaliers. C'est, mon cher frère, ce qui me prive de la satisfaction