<667> d'agréer la parfaite tendresse et la haute estime avec laquelle je suis, etc.

Je vous suis fort obligé, mon cher frère, de votre souvenir. Notre campagne a été aussi plate et stérile en événements que possible;a il faut espérer que la fortune voudra, l'année qui vient, se déclarer plus ouvertement pour nous.

82. AU MÊME.

Potsdam, 9 mars 1781.



Mon très-cher frère,

Les lettres ci-jointes, de retour de mes neveu et nièce de Montbelliard, m'ont fait un plaisir infini. J'y trouve un consentement parfait aux promesses de mariage entre mon petit-neveu, le fils aîné du Prince de Prusse, et leur troisième fille, la princesse Élisabeth,b que vous avez bien voulu leur proposer en mon nom; et je n'ai rien de plus pressé que de témoigner à ma chère nièce toute la satisfaction que j'en ressens. J'assure en même temps S. A. R. que je regarde dès à présent ce mariage comme entièrement arrêté et conclu, auquel il ne manque absolument rien que la consommation, qui, vu l'âge tendre des jeunes promis, doit être naturellement encore différée une sixaine d'années. En attendant, je déclare à S. A. R. qu'il doit être


a Voyez t. XXIV, p. 31.

b La princesse Élisabeth de Würtemberg-Montbelliard, née le 20 avril 1767, se convertit au catholicisme le 27 décembre 1782, et épousa en 1788 l'archiduc François, plus tard empereur. Elle mourut en 1790.