<668> considéré entre les deux maisons tout aussi ferme et indissoluble que si cette formalité essentielle y était déjà survenue, et je me félicite véritablement de ce nouveau tendre lien entre nos deux maisons. Comme vous avez déjà été, mon très-cher frère, le fidèle interprète de mes intentions pour ce mariage, je me flatte que vous voudrez bien être encore le médiateur pour faire parvenir à ma chère nièce, à Montbelliard, ma réponse ci-jointe, qui contient tout ce que je viens de vous confier ci-dessus au sujet de ce mariage. Vous ajouterez par là encore aux sentiments de tendresse et de reconnaissance avec lesquels je suis, etc.

83. AU MÊME.

Potsdam, 3 mai 1782.



Mon très-cher frère,

Vous avez raison de croire que je suis toujours disposé à vous faire plaisir, et vous me rendez justice en cela dans votre lettre du 2 de ce mois. Mais ne pensez pas que la maison et le jardin de Monbijou soient négligés. Ils sont toujours entretenus par moi, et il y a telles années où j'ai été obligé de donner sept à huit mille écus en réparations, principalement pour soutenir les serres du côté du jardin. Je ne sais donc pas trop si cela vous conviendra. Vous avez déjà une maison en ville,a et la princesse votre épouse en a une à Friedrichsfelde. Si vous insistez cependant à l'avoir, une des conditions sera


a Voyez ci-dessus, p. 326. En 1784, le prince Ferdinand vendit sa terre de Friedrichsfelde (l. c., p. 572 et 633), et acheta, au Thiergarten, une propriété qui avait appartenu entre autres au baron de Knobelsdorff et à M. de Horst, et où il bâtit le château de Bellevue.