<9>

9. A LA MÊME.

Königsberg, 8 août 1739.



Madame,

Voici deux lettres que je vous prie de rendre à leurs adresses. Je vous rends grâce de la vôtre, et je vous prie de vouloir m'excuser auprès de votre mère, car il m'est impossible de lui répondre. Je serai le 17 infailliblement à Berlin, car je pars incessamment pour les haras; je ne pourrai plus vous écrire, et j'attends avec grande impatience le moment de vous embrasser et de vous assurer que je suis tout à vous.

10. A LA MÊME.

(Haras de Prusse) ce 19 (10 août 1739).



Madame,

Je ne vous dirai qu'en deux mots que tout va très-bien ici. Le Roi et toute la suite sont en parfaite santé. Le Roi, très-gracieux, m'a donné toute l'économie de ses haras, ce qui rapporte magnifiquement; c'est un très-beau présent, et fait de la meilleure grâce du monde.a Ayez la bonté d'en témoigner au Roi ma reconnaissance respectueuse à son retour,b car ces haras m'arrêteront ici cinq jours plus longtemps que le Roi. Adieu; je suis si accablé d'un mal de tête effroyable, qu'il


a Voyez t. XVI, p. 180, 260, 261 et 410; et t. XVII, p. 60 et 61.

b Voyez la lettre de la Princesse royale au roi Frédéric-Guillaume Ier, dans l'ouvrage de M. de Hahnke, Elisabeth Christine, Königin von Preussen. Eine Biographie, p. 392 et 393, no 9.