<228> répète point les vœux que je fais pour votre prospérité et votre conservation; ils vous sont bien connus; je ne fais que les continuer. Je confonds vos intérêts avec les miens; dans votre santé je crois voir ma vigueur, dans votre prospérité mon contentement; même votre amitié me retrace tout ce que mon cœur me dit pour vous. Je me souviens d'avoir entendu dire, l'automne passé, que vous souhaitiez du bois de cèdre pour faire un cabinet à l'Ermitage. J'ai trouvé de ce bois, et je prends la liberté de vous en offrir. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il est du Liban, et que défunt le roi Hirama n'en eut pas de plus beau.

Daignez ajouter foi à la tendresse des sentiments et à la parfaite estime avec laquelle je suis à jamais, ma très-chère sœur, etc.

Mille compliments, je vous supplie, au Margrave.

231. A LA MÊME.

Le 17 novembre 1751.



Ma très-chère sœur,

Je suis obligé de vous envoyer encore un chasseur pour remettre au Margrave un paquet du comte Podewils. J'ai reçu deux de vos lettres à la fois, et quant à l'une, qui regarde le major Bonin, le Margrave est entièrement maître de le prendre; mais je vous avertis d'avance qu'il ne peut se comporter avec personne, et je crains que le Margrave n'en soit pas content.

Vous n'avez aucun lieu de vous presser à lever ce régiment; dans


a II Samuel, chap. V, v. 11.