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5. A LA MÊME.

Rheinsberg, 1er novembre 1740.



Madame ma sœur,

J'ai eu la satisfaction de voir par votre lettre que vous rendez justice aux sentiments de tendresse que j'ai pour votre chère personne. Vous excuserez, s'il vous plaît, que je ne me trouve pas en état d'y faire réponse moi-même, me tenant au lit à cause de ma fièvre. Pour en être quitte, il ne me faut pas moins que les vœux sincères et ardents d'une sœur que j'aime au delà des expressions. La compagnie de la margrave de Baireutha y aura aussi quelque part, et si on y joint le quinquina,a je ne désespère point d'une prompte convalescence. Au reste, j'ai été charmé d'apprendre que votre époux se comporte envers vous comme il faut, et j'espère que votre douceur et prudence achèvera de le regagner. Je suis plus que jamais, avec une amitié du monde la plus sincère, etc.

6. A LA MÊME.

Rheinsberg, 25 novembre 1740.

Votre chère lettre me prouve trop clairement votre souvenir et la confiance que vous avez en moi, pour ne vous en pas marquer ma satisfaction. Vous savez combien je vous aime; ainsi vous pouvez toujours compter sur mon assistance et être assurée que je ferai en


a Voyez ci-dessus, p. 105, 106, 107 et 108, nos 96, 97, 98 et 99.