<IV>« Mon pauvre margrave Charles est mort; j'en suis sensiblement affligé; c'était bien le plus honnête homme du monde. »a

Comme on le voit par ce qui précède, c'est ajuste titre que ce prince a obtenu une place sur le piédestal de la statue équestre de Frédéric, par Chrétien Rauch.

Les dix premières lettres de Frédéric au margrave Charles que nous donnons ici sont tirées de l'Officier-Lesebuch (publié par C.-D. Küster), Berlin, 1796, t. IV, p. 68-92. Nous nous sommes borné à y rectifier quelques noms de personnes et trois dates inexactes. Le numéro 11 se trouve dans l'ouvrage de M. de Schöning, Der siebenjährige Krieg, t. III, p. 370 et 371. Les trois lettres qui suivent sont extraites de notre Urkundenbuch zu der Lebensgeschichte Friedrichs des Grossen, t, I, p. 25, 102, 108 et 109. Enfin, les trois lettres écrites par Frédéric en 1752 ont été copiées sur les originaux, aux Archives royales, ainsi que la lettre du Margrave, du 31 janvier 1753, et la réponse du Roi.

IV. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LE DUC CHARLES DE BRUNSWIC. (26 octobre 1735 - 1er octobre 1745.)

Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswic-Lunebourg, naquit le 1er août 1713. Il épousa, le 2 juillet 1733, la princesse Charlotte de Prusse, troisième sœur de Frédéric. Il succéda en 1735 à son père, le duc Ferdinand-Albert, et il mourut le 26 mars 1780. Frédéric rend aux qualités de ce prince le témoignage le plus flatteur dans le dernier paragraphe de son Testament, du 8 janvier 1769 : « Je nomme, dit-il, pour mon exécuteur testamentaire le duc régnant Charles de Brunswic, de l'amitié, de la droiture et de la probité duquel je me promets qu'il se chargera de faire exécuter ma dernière volonté. »b Nous devons à la direction des Archives du duché de Brunswic les dix-sept lettres que nous imprimons, dont seize sont de Frédéric, et une seule, le no 13, du Duc.


a Voyez t. XIX, p. 373.

b Voyez t. VI, p. 248.