<61>traîne jamais de tels inconvénients; c'est pourquoi je la tiens la meilleure de toutes. Les marches que l'on fait pour se battre demandent beaucoup de précautions. Il faut que le général aille bride en main, qu'il reconnaisse le terrain lui-même, sans s'exposer, de distance en distance, pour qu'il ait plusieurs positions, dans son esprit, toutes prêtes et dont il puisse se servir en cas que l'ennemi vienne à sa rencontre. L'on tâche de découvrir le terrain ou de quelque clocher. ou de quelque hauteur.a

5. DES RETRAITES A COLONNES RENVERSÉES.

Les retraites ordinaires se font ainsi : l'on se débarrasse de son bagage, un ou deux jours avant que de marcher, que l'on fait partir sous bonne escorte; ensuite on règle ses colonnes sur le nombre des chemins que l'on peut tenir, et la marche des troupes sur la nature du pays. Si c'est un pays de plaine, la cavalerie fait l'arrière-garde; si c'est un pays fourré, c'est à l'infanterie que celte commission est due. Si c'est un pays de plaine, l'armée marchera sur quatre colonnes; l'infanterie de la droite de la seconde ligne, défilant par la droite et suivie de la seconde ligne de la cavalerie de la droite, fera la quatrième colonne; l'infanterie de la droite de la première ligne, défilant par la droite et suivie de même par la droite de la première ligne de la cavalerie, formera la troisième colonne; celle de la gauche de la première ligne, suivie de la gauche de la première de cavalerie, fera la seconde; celle de la gauche de la seconde d'infanterie, suivie de la seconde de la gauche de cavalerie, fera la première. Ainsi votre cavalerie fait toute l'arrière-garde, et, pour plus de précaution, vous la soutenez de tous les hussards de l'armée.


a Und öffnet sich den Weg dazu durch die leichten Truppen, welche man vor die Avantgarde vorausgehen lässet. (Traduction, p. 108.)