<V> « d'approfondir les causes de ses succès et de ses infortunes; » après « un vaste champ » (p. 84 de notre édition), les nouveaux éditeurs ont ajouté les mots « aux remarques; » après la phrase terminée par « tombait de lui-même » (p. 86 de notre édition), ils ont intercalé les mots « et Charles pouvait le détrôner à son aise, » qui ne se trouvent pas dans l'édition originale.

Nous réimprimons aussi l'édition originale du traité intitulé : De la littérature allemande; des défauts qu'on peut lui reprocher; quelles en sont les causes; et par quels moyens on peut les corriger. A Berlin, chez G.-J. Decker, imprimeur du Roi, 1780, quatre-vingts pages in-8. C'est M. Thiébault qui avait été chargé de l'impression de cet ouvrage, dont il fait mention dans le premier volume de ses Souvenirs, 4e édition, p. 98. Au mois de janvier 1781, le Roi envoya son traité à d'Alembert, qui, dans sa lettre de remercîment, datée du 9 février, fit remarquer au Roi qu'il commettait une erreur en croyant (p. 119 de notre édition) que les Pensées de Marc-Aurèle et le Manuel d'Épictète avaient été écrits en latin. Dans une lettre au Roi, du 19 mars 1781, où il prend la défense de la littérature allemande, le baron Grimm relève la même méprise en ces termes : « Marc-Aurèle Antonin dédaignait d'écrire en latin et écrivait en grec. » M. de Hertzberg a composé sur ce traité un opuscule intitulé : Histoire de la Dissertation sur la littérature allemande publiée à Berlin en 1780. Il est joint aux Huit Dissertations de ce ministre d'État, Berlin, 1787, p. 39-58. Les assertions contenues dans la dissertation de Frédéric sur la littérature allemande ont donné naissance à plusieurs ouvrages dont on peut voir le catalogue dans J.-D.-E. Preuss, Friedrich der Grosse als Schriftsteller, p. 344-348.

Enfin, nous suivons les éditions originales de l'Avant-propos de l'Extrait de Bayle, qui est proprement le panégyrique de ce philosophe, ainsi que de l'Avant-propos de l'Abrégé de Fleury, résumé succinct des recherches du Roi sur l'histoire ecclésiastique.

Frédéric avait déjà voulu faire rédiger l'Esprit de Bayle en 1750. Le 9 octobre 1764, il écrivit à la duchesse de Gotha : « Je fais un extrait de tous les articles philosophiques de Bayle, dont on fera une édition in-8. » Peu après, il soumit