<130>Je vous suis bien obligé de la part que vous prenez à ce qui me regarde, et du tableau de Pesne que vous m'offrez.a J'attends à en savoir le prix pour vous marquer où vous pourrez le faire remettre. Au reste, soyez persuadé que la nouvelle la plus agréable pour moi sera d'apprendre par vous-même que vous êtes tout à fait rétabli. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

139. AU CHEVALIER LORENZO GUAZZESI, A PISE.

Potsdam, 12 juin 1764.

C'est avec bien des regrets que j'ai appris par votre lettre la mort du comte Algarotti. Quoique la main tremblante de sa dernière lettre m'eût inquiété, j'espérais cependant qu'il se remettrait, et que j'aurais encore le plaisir de le voir ici.

Désirant de laisser un souvenir de l'estime que j'avais pour votre ami, je vous prie de faire élever sur sa tombe une pierre de marbre avec cette inscription :

HIC JACET
OVIDII AEMULUS
ET
NEUTONI DISCIPULUS.

Vous m'enverrez le compte de ce que vous aurez déboursé à ce sujet, en m'indiquant où je dois ordonner qu'on vous en fasse tenir le montant. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Federic.


a Voyez t. VI, p. 245 et 250, et t. XIV, p. IV et V, et p. 34.