<372>Puissions-nous, Sire, pour le repos de l'humanité et pour le bien de la philosophie, qui a si grand besoin de vous, jouir bientôt de cette paix si désirée! Elle me procurera le seul bonheur que je souhaite, celui d'aller mettre aux pieds de V. M. ma profonde vénération et mon attachement inviolable. Cette prose, Sire, ne vaut pas les vers de V. M.; mais les sentiments qu'elle exprime sont simples et vrais comme elle.

Je suis avec le plus profond respect, etc.

7. DU MÊME.

Paris, 22 décembre 1760.



Sire,

J'ai respecté, comme je le devais, les grandes et glorieuses occupations de V. M. durant cette campagne; et c'est par ce motif que je n'ai pas cru devoir l'importuner même de ma reconnaissance. V. M. vient d'y acquérir de nouveaux droits par la belle écritoire de porcelaine qu'elle a bien voulu me donner; je l'ai reçue, Sire, le 15 août,a jour dont les généraux autrichiens, malgré leurs épées bénites, se souviendront aussi longtemps que moi. L'usage le plus digne que je pusse faire d'un pareil présent, ce serait de l'employer, Sire, à écrire l'histoire de V. M.; mais cet ouvrage est réservé à une plume plus éloquente que la mienne.

Puissé-je, Sire, voir arriver bientôt le moment auquel j'aspire, celui de mettre aux pieds de V. M. mes profonds respects, mon admiration, ma reconnaissance éternelle, et l'attachement inviolable avec lequel je serai toute ma vie, etc.


a Jour de la bataille de Liegnitz. Voyez t. V, p. 72-76.